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GumihosGazette

24 février 2017

Twinkle Stars / Natsuki Takaya

Twinkle stars

Natsuki Takaya

Twinkle Stars, le chant des étoiles (Hoshi wo Utau)

Editeur : Delcourt

Date de parution : 13mai 2009-30 novembre 2011.

11 tomes

 

Biographie

Natsuki Takaya est née à Shizuoka (sud de Tokyo) le 7 juillet 1973. Son manga le plus connu est Fruits Basket qui a eu un grand succès aussi bien au Japon (elle a reçu le prix Kodansha) qu’en France. Il a aussi été adapté en anime de 26 épisodes qui reprend les 6 premiers tomes du manga, alors que celui-ci en compte 23, mais au moment de l’anime, le manga n’était pas encore terminé.

Depuis, la mangaka a publié d’autres mangas, notamment Liselotte et la forêt des Sorcières qui est actuellement en pause.

Synopsis

Shiina Sakuya vit avec son cousin Kanadé dans une maison au bord de la mer. Un jour, elle rencontre Aoi Chihiro, qui l’intrigue. Ce dernier lui offre un cadeau le jourmême, qui est aussi le jour de son anniversaire, avant de disparaître. Sakuya alors n’aura de cesse de le chercher pour pouvoir le rencontrer à nouveau, intriguée par ce mystérieux personnage.

Elle le retrouve finalement dans son lycée où il a été transféré, cependant, ce dernier fait comme si rien ne s’était passé, préférant rester froid et indifférent à ses tentatives pour engager la conversation ou pour lui montrer sa sympathie. Sakuya ne comprend pas ce revirement de situation et la raison pour laquelle il la repousse. Pourtant touchée par la mélancolie du jeune homme, et se souvenant toujours de cette soirée où ils ont discuté comme s’ils étaient de vieux amis, elle se rend finalement compte qu’elle est tombée amoureuse de lui.

Commence alors une histoire douce et tendre, comme Natsuki Takaya sait si bien les faire. Les personnages se croisent, s’évitent, se comprennent mal mais se ressemblent pourtant : il faut néanmoins faire beaucoup de détours pour arriver enfin au point d’arrivée.

[Attention spoilers]

Une patte graphique très « fruits basketienne »

Quiconque connaît un tant soit peu l’œuvre de Natsuki Takaya ne sera pas dépaysé au contact de ses dessins, qui affermit ce qui était amorcé par la dernière moitié de son manga à succès Fruits Basket. Des personnages aux traits particulièrement fins, des doubles pages pleines de poésie, des alternances entre des cases de dessins et de purs moments de poésie retranscrivant les pensées des protagonistes : telles sont les marques de fabrique de Natsuki Takaya, qui remplit ses cases et ses trames avec la même douceur et la même nostalgie que pour sa corbeille de fruits.

Les traits sont bien affirmés, moins brouillons que dans ses premières séries ou One-shots. Les personnages ne sont pas sans nous rappeler les personnages de ses précédents mangas, tout en s’en distinguant par leurs personnalités différentes, et une histoire qui reste ancrée dans un réalisme qui lui donne aussi plus de gravité qu’il y en avait dans Fruits Basket. L’humour est moins présent, les thèmes sont sensiblement les mêmes, mais traités avec une maturité qui rend le manga beaucoup plus adulte qu’on pourrait s’y attendre.

Le « chant des étoiles »

Le « chant des étoiles » est le sous-titre donné à Twinkle Stars qu’on peut traduire par ailleurs comme « les étoiles scintillent ». Le titre vient du fait que l’héroïne, Sakuya voue une passion particulière à ces astres. Fondatrice du club d’astronomie qui ne compte que 3 membres (Sei, Yuuri, et Sakuya) puis 4 avec l’arrivée de Chihiro, elle a toujours considéré les étoiles comme des astres bienveillants. L’étoile est d’ailleurs le fil conducteur de l’histoire, elle considère par exemple Chihiro comme une « étoile solitaire » qu’elle aimerait atteindre. (« Cette étoile ne se rend pas compte de sa solitude » Tome 5) A chaque moment de faiblesse ou de tristesse, elle s’en remet toujours aux étoiles. Dans le flash-back où Kanadé se remémore leur rencontre, le premier contact qu’il a avec elle, se fait par un livre d’astronomie. Elle lui raconte ainsi que les étoiles « chantent », ce dont il se moque ouvertement. Par la suite, forcés de cohabiter ensemble, ils finissent par se rapprocher au moment où Kanadé se sent le plus désemparé.

Une réalité aigre-douce

La particularité de Natsuki Takaya réside dans la poésie qu’elle parvient à distiller dans ses histoires. Remplis d’humanité, de sentiments, de tristesse, ses chapitres laissent une empreinte particulièrement forte dans l’esprit du lecteur.

Les thèmes abordés traitent à la fois de la différence, de la tolérance, de la solitude, du désir d’être soi, et de la peur d’être repoussé et donc de la difficulté à faire confiance à autrui. De même les conflits familiaux, la maltraitance des enfants, le harcèlement moral, le mal qu’on peut s’infliger à soi-même sont autant de thèmes que l’auteur traite avec délicatesse.

S’il y a bien une chose que la mangaka dénonce dans ses histoires, c’est bien l’injustice, surtout celle subie par les enfants. Celle-ci vient surtout de la famille des personnages qui évoluent rarement dans un milieu paisible et sans problème. Un membre de la famille est toujours responsable de l’exclusion de ces personnages, qui finissent par ne plus pouvoir compter que sur eux-mêmes. S’il y a une possibilité de sortir du cercle familial infernal, il faut sortir de chez soi.

Sakuya a été abandonnée par sa mère quand elle était toute petite ; son père ne fait pas grand cas d’elle et la traite comme un fardeau ; sa belle-mère lui fait clairement comprendre qu’elle ne la traitera jamais comme sa fille, malgré tous les efforts de la jeune fille pour se faire aimer. Son cousin Kanadé, jeune homme aux résultats scolaires brillants, subit la pression de ses parents qui refusent de le voir échouer. Cependant, le jeune homme qui n’est encore qu’un adolescent finit par craquer et s’enferme dans sa chambre une année durant sans communication aucune avec l’extérieur. Chihiro, qui a peu connu son père, pour sa part, fut obligé de grandir vite auprès d’une mère volage évoluant au gré de ses petits amis, se souvenant de la présence de son fils qu’après chaque rupture. Si chacun d’eux vit différemment ce rejet familial, ce sont néanmoins trois personnages « blessés par la vie ».

S’ils se ressemblent et se reconnaissent, c’est parce qu’ils sentent au plus profond d’eux-mêmes qu’ils ont éprouvé des sentiments similaires, des pensées communes (« Chihiro, tu es tout seul ? Comme moi. On est pareils. » Tome 6). Néanmoins, si chacun d’eux trouve une personne qui leur tend la main pour les sortir de leur situation, Natsuki Takaya montre aussi à quelles extrémités les êtres humains peuvent arriver lorsqu’ils se sentent désespérés et seuls au point de vouloir en finir définitivement. Lorsque Chihiro raconte l’histoire de sa petite amie Sakura, qui a tenté de se suicider en se pendant à un cerisier (« Sakura » en japonais signifiant « fleur de cerisier ») pour échapper à la brutalité et au rabaissement moral de son père, sans doute que le lecteur sentira une pointe au cœur devant tant d’impuissance. La réalité nous saute aux yeux alors que des passages d’une douce cruauté défilent devant nous.

Une dualité symbolique : Sakuya/ Sakura

Twinkle Stars est construit à partir d’une dualité fondamentale entre l’héroïne, Sakuya et en quelque sorte son « double » Sakura. Chacune d’elles représente des sentiments différents, deux chemins de vie aussi différents, qui convergent malgré tout par la rencontre d’Aoi Chihiro. Si on entend juste parler de Sakura tout le long du manga jusqu’aux derniers tomes, on sent son ombre planer dans les pensées de Chihiro et dans la tête de Sakuya, qui voit en elle sa rivale. Elle sait qu’elle ne pourra jamais avoir la place de son double, elle se résigne d’ailleurs à cet état de fait. De plus, on remarque que toutes deux s’opposent, aussi bien dans leurs caractères que dans leurs rôles dans l’histoire : « C’est vrai qu’il m’est arrivé de voir Sakura à travers elle, bien qu’elle n’ait pas tout à fait le même caractère. » Ainsi, Sakuya représente en quelque sorte l’ « espoir ». Chihiro le dit lui-même :

« Quand j’y pense, Sakuya m’a toujours tiré vers le haut. » (Tome 6)

« (…) Pourquoi ce monde est-il aussi sombre, glacial et sans espoir ? Je m’enfonce simplement dans les ténèbres. Pourtant tu as toujours été là, souriante… Alors que toi aussi, tu as connu la tourmente. Crois-tu qu’un monde meilleur existe vraiment ? Si moi aussi j’arrivais à le croire… Si j’arrive à le croire… je pourrais peut-être m’en sortir ? » (Tome 6)

Elle représente tout le contraire de Sakura, qui a baissé les bras après avoir trop subi de violence, et de mépris de la part d’autrui. Quand Chihiro hésite à propos de Sakuya, il se rappelle le passé que Sakura a partagé avec lui. Ils ont vécu et traversé ensemble des épreuves, et il n’arrive pas à se détacher de son souvenir, toujours rattaché à elle par la souffrance. Si Sakura est dans le coma après sa tentative de suicide, et Chihiro se sent coupable de s’en être éloigné, il a l’impression de ne pas avoir avancer. Sans cesse alors, au moment où il arrive un peu à penser qu’il peut changer de vie, Sakura se rappelle à lui : Il pense ainsi au sujet de Sakuya : «  Quand [elle] souri[t], quand [elle] es[t] à mes côtés, j’ai l’impression que je pourrais m’en sortir et que le monde est en fait un peu plus doux que ce que je croyais. » Pourtant l’image de Sakura se superpose immédiatement et lui fait comprendre que tout cet « espoir » ne serait en fait qu’illusion : « Ce n’est qu’un rêve. Un monde pareil n’existe pas. » (Tome 6)

Par ailleurs, on peut aussi retrouver cette dualité dans ce que Sakura et Sakuya représentent aussi : Sakura « fleur de cerisier » symbole d’une beauté éphémère, alors que Sakuya, aspire à un ailleurs, à un infini dans lequel elle parvient non sans mal à se réaliser : membre du club d’astronomie, elle écoute les étoiles chanter, celles qu’elle montre à Kanadé lors de leur cohabitation, celle qu’elle offre à Chihiro pour lui montrer qu’il n’est pas seul. De même, à la différence de Sakura, qui est celle qui reçoit de la part de Chihiro, lorsqu’elle est avec lui, Sakuya lui donne surtout ce qu’il a pu donner à la première. Chacun de nous souhaite partager son fardeau avec quelqu’un d’autre.

Dans toutes ces relations, des échanges équivalents se nouent, chacun est en quelque sorte la bouée de secours d’autrui. Comme pour le manga de Fruits Basket, on assiste ici à une histoire qui se déroule au gré de personnes qui interagissent entre elles, avec pour pont d’ancrage l’héroïne, Sakuya. Et comme point commun avec Tohru, l’héroïne du shojo à succès de Natsuki Takaya, Sakuya est aussi une jeune fille particulièrement chaleureuse, qui renferme ses faiblesses et ses souffrances au fond d’elle, quitte à s’oublier pour aider les autres.

Conclusion

Twinkle Stars est donc un shojo d’une subtilité extrême et d’une grande douceur. Les thèmes abordés sont graves, mais traités avec finesse. Les personnages peuvent paraître moins attachants que pour Fruits Basket mais les 11 tomes parviennent quand même à poser l’histoire de sorte qu’on puisse entrer dedans et se laisser emporter dans un concentré doux-amer de sensibilité et de mélancolie.

 

Sources : Wikipédia, Nautiljon.

 

 

 

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25 janvier 2017

Kill Me, Heal Me

 

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Cha Do Hyun est un chaebol (un héritier) qui, depuis un traumatisme subi dans l'enfance, souffre d'un trouble dissociatif de l'identité. Il partage ainsi son corps avec cinq autres personnalités : Shin Se Gi, Perry Park, Ahn Yo Seob, Ahn Yo Na et Nana. 

Après avoir subi un traitement de plusieurs années aux Etats-Unis, il est de retour en Corée du sud, où il fait la connaissance de Oh Ri Jin, une jeune psychiatre résidente de première année. Après plusieurs rencontres plus ou moins fortuites, Cha Do Hyun finit par l'engager pour l'aider à se soigner.

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 I/ Casting

   1. Ji Sung OPPA !!!!!

La grande qualité du drama repose sans aucun doute, et en grande partie, sur la performance de l’acteur coréen Ji Sung (Protect The Boss, Defendant) qui joue le personnage principal, Cha Do Hyun, avec un talent impressionnant. Le travail de Ji Sung est magistral. Aidé par un véritable travail de fond réalisé sur le caractère de chaque personnage qui bénéficie tous d'une identité distincte, d'un style identifiable et reconnaissable, d’une façon de parler particulière...

Par ailleurs, le rôle joué par Ji Sung aurait très bien pu tomber dans la caricature et à vrai dire, dans un premier temps, ce fut cette crainte qui m'empêcha de regarder le drama à sa sortie, alors qu'était diffusé en même temps le drama "Hyde, Jekyll & Me", qui est, pour le coup, plutôt ennuyeux. Cependant, son interprétation est convaincante et irrésistible. D’ailleurs, la bonne réception des téléspectateurs coréens mais aussi étrangers et un taux d'audience correct (10% de moyenne) de Kill Me, Heal Me tendent à montrer que le drama a plutôt convaincu et plu, et qu'il ne faut certainement pas se fier aux apparences !

   2. ...Et le reste du casting ?

En ce qui concerne le reste du casting, et notamment le premier rôle féminin, je me joindrais à l'avis global, à savoir que, même si Hwang Jung Eum est une bonne actrice, elle surjoue de manière excessive et crie beaucoup trop dans ce drama, et cela devient, à force, désagréable. Toutefois, cette tendance est surtout valable au début du drama, elle se calme beaucoup à la fin, heureusement pour les tympans des spectateurs. Cela dit, elle reste bien investie dans son personnage et son alchimie avec Ji Sung est incroyable, si bien qu'ils forment un couple attachant, et pourtant leur histoire traîne beaucoup de casseroles.

Park Seo Joon (Witch Romance, She was pretty, Hwarang) qui joue Oh Ri On, le frère jumeau d’Oh Ri Jin est parfait dans son rôle de grand frère protecteur et un peu mystérieux.

En ce qui concerne le reste du casting, je regrette simplement que Kim Yu Ri – qui joue Han Chae Yeon, le premier amour de Cha Do Hyun – joue encore et encore le même rôle, celui de la peste qu’on finit toujours par détester. Elle est carrément sous-employée, surtout lorsqu’on considère son rôle dans The Master’s Sun où elle montre un talent comique que les réalisateurs et les scénaristes ont tort de ne pas exploiter, et c’est fort dommage.

II/ Le scénario

   1. Une histoire bien ficelée

Le scénario est plutôt intelligent et se distingue des dramas traditionnels : Je n'ai pas eu le sentiment qu'il y avait d'épisodes en trop, ou d'épisodes de "remplissage" comme on en trouve malheureusement souvent dans les dramas en général. La raison principale est sans doute est qu’il y a plusieurs fils conducteurs à ce drama et que le drama ne s’arrête pas seulement à un seul aspect, comme la romance, le drame, la maladie... Tout est traité en temps et en heure si bien que l’histoire ne s'essouffle pas et distribue le suspens comme les Coréens savent si bien le faire. Par conséquent, l’histoire reste, dans son ensemble, plutôt cohérente, avec une tension dramatique qui monte en crescendo et des révélations inattendues si bien que l’on s’ennuie guère.

Par ailleurs, le drama parvient à bien doser entre humour et drame, ce qui permet au spectateur de souffler un peu, puisque les sujets abordés sont quand même assez pesants, grâce a Ahn Yo Na, Perry Park ou même Oh Ri Jin.

   2. Aime-moi, tolère-moi

Le drama s’intéresse à la tolérance, aux rapports entretenus avec autrui et la façon dont ce dernier nous perçoit. Sujet oblige, l’histoire pose la question de l’identité, à travers Cha Do Hyun mais également à travers Oh Ri On et Oh Ri Jin, surtout le premier qui est aussi un écrivain.

C’est d’ailleurs à travers lui que le drama opte pour un point de vue intéressant : ce dernier, afin de conserver l’anonymat lui permettant de vivre une vie normale, utilise le pseudonyme « Omega » (Il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire sur les « noms » dans le drama, entre Oh Ri On/Orion ; Oh Ri Jin/Origine et Omega, entre autres). Lorsqu’il rencontre Cha Do Hyun pour la première fois, il croit d’ailleurs que ce dernier utilise comme lui un pseudonyme, et qu’il se comporte différemment comme s’il était quelqu’un d’autre – postulant qu’il s’agit comme lui d’une précaution, d’une façon de se protéger pour préserver sa liberté. Et en effet, il a tout à fait raison, puisqu’au final, les troubles de la personnalité de Cha Do Hyun trouvent leurs origines dans des traumatismes de son enfance, comme le drama le démontre plus tard, accompagné de toutes les références psychologiques que la présence d’Oh Ri Jin permet de mettre en évidence. On peut toutefois considérer l’approche d’Oh Ri On comme une approche qui se veut plus « artistique » et le drama a l’intelligence de présenter ces deux idées.

Si je parle aussi de l’aspect « artistique », c’est aussi parce que le drama, à plusieurs moments, s’attache à présenter une approche distancée avec le sujet traité grâce notamment, à différentes références au genre du drama évoqué par la bouche même des personnages : à un moment par exemple, Oh Ri Jin et Oh Ri On se disputent et leur père commente leur rapport en disant qu’ils passent du « mélo » au « comique », comparant leur relation ensuite à un film d’horreur, etc. De même, le fait qu’Oh Ri On soit un écrivain donne une approche « métatextuelle » au texte : la fiction n’est que de la fiction. Ainsi, lors de l’épisode dans lequel la famille fête avec Cha Do Hyun la nouvelle année, les acteurs « franchissent » la barrière avec le spectateur, en souhaitant la nouvelle année directement à la caméra, comme pour la souhaiter aux spectateurs. De même, lors d’une course-poursuite épique durant laquelle Ahn Yo Na est poursuivie par Oh Ri On, lui-même poursuivi par Ri Jin, toute la rue est vidée et les passants sont tous agglutinés sur les trottoirs pour encourager cette course effrénée. Si cela paraît étrange dans un premier temps, il se trouve que c’est le réalisateur lui-même qui a appelé les fans à se rendre sur place la veille, via les réseaux sociaux afin d’assister à ce spectacle.

Si je me contente de les remarquer, je pense que ces éléments mériteraient réellement d’être étudiés en profondeur parce que c’est rare de voir cela dans une série TV, et dans les dramas particuliers.

 

En conclusion, je conseillerai réellement de regarder Kill Me, Heal Me tant ce drama est, je pense, marquant, aussi bien grâce aux acteurs – surtout Ji Sung qui est un acteur très talentueux – que grâce à l’histoire et à la réalisation.

 

Kill Me Heal Me - Trailer

26 novembre 2016

Parlons peu, parlons Sorcières !

Salem est une série diffusée pour la première fois en 2014, créée par Adam Simon et Brannon Braga et dont le but est de nous plonger dans la ville du même nom au XVIIe siècle, quand l'angoisse des sorcières est à son apogée. Il y a beaucoup de points à aborder par rapport à cette série mais je précise toutefois que mon avis ne se basera que sur la première saison.


Le scénario

Celui-ci est assez simple et repose sur deux éléments : des sorcières exercent leur culte à Salem, le but des religieux est donc de les débusquer. Les sorcières, quant à elles, visent un tout autre dessein : à travers le Grand Rite, elles comptent débarrasser cette ville de tous les non sorciers afin d'y établir une nouvelle terre propice à la magie.
SalemLe scénario est plutôt efficace et bien pensé. On se concentre réellement sur la thématique de la sorcellerie et l'ampleur qu'elle prend dans le Salem du XVIIe siècle. Les détails ne nous sont, bien sûr, pas épargnés : scènes de tortures physiques et mentales, pendaison, exil, noyade... Bref, il n'était pas bon être une femme à cette époque et la série ne déroge pas à cette réalité. Plus l'histoire progresse, plus l'étau se resserre autour des sorcières qui n'ont pas encore été démasquées. Les religieux s'affolent et s'inquiètent, la panique est palpable et finit par contaminer ces braves gens qui tombent progressivement dans une sorte d'hystérie poussée par les religieux. La course contre la montre est bien menée, de manière très progressive et lente au début et évolue d'épisode en épisode. Le spectateur retient son souffle pour le grand final tant attendu. 

Les principaux réfractaires de cette série relèvent la lenteur des premiers épisodes et la pointent du doigt comme s'il s'agissait du pire défaut. Ici l'action se met en place tranquillement mais sûrement, on ne va pas vous mâcher tout le travail et l'angoisse arrive d'épisode en épisode, sans cliffhanger à tout bout de champ (Hello Walking Dead). Non, le but est réellement de suivre le combat des deux camps du (presque) début à la fin. Scénario qui aurait pu atteindre une très bonne note s'il n'y avait pas eu, au beau milieu de ce chaos, une histoire d'amour qui devient un peu trop centrale au fil des épisodes, en venant même à desservir cette série selon moi. 

Le traitement des sorcières / de la sorcellerie 

Il existe deux catégories de sorcières pour deux catégories de sorcellerie. Il y a d'un côté les sorcières de sang, leurs ancêtres étaient sorciers avant elles, puis d'un autre côté les sorcières qui offrent un présent au Diable (ce qu'a fait notre personnage principal) et se voient dotées de grands pouvoirs afin de débuter l'art de la sorcellerie. Il est très rassurant de voir que toutes ces sorcières (ou une grande majorité) sont des femmes fortes et intelligentes. Autre chose intéressante : les sorcières ne sont pas les seules à être pourchassées par les religieux, même si la grande majorité est féminine, ces derniers s'attaquent aussi aux sorciers (qui sont également présents dans la série et ont, eux aussi, leur importance). On retrouve de grands classiques du thème de la sorcellerie avec les sabbats, les familiers, les cas de possessions / envoûtements. Tous les acteurs ne sont malheureusement pas crédibles pour le rôle (notamment la servante Tituba incarnée par Ashley Madekwe qui se contente de s'armer de la même expression d'un bout à l'autre de la série) mais Janet Montgomery (Marie Sibley dans la série et personnage principal) réussit malgré tout à relever le niveau grâce à une très bonne présence et de tout aussi bonnes connaissance et compréhension de son personnage, tout en nuances. 


Le traitement homme / femme

Il est intéressant de constater que dans cette série, le spectateur est toujours poussé à croire que les femmes de Salem sont toutes-puissantes. Je lis de nombreuses critiques qui parlent de féminisme. J'ai moi-même reconnu un peu plus haut qu'au niveau du traitement de la sorcière, cette série réussissait haut la main à nous dépeindre des personnages intelligents et forts, dont les rites correspondaient assez bien à l'image que j'avais de la sorcellerie. En est-elle toutefois une série féministe pour autant ? Là est toute la question. Dans Salem les femmes sont décrites à la fois comme intelligentes et tout aussi capables que les hommes (d'un point de vue « professionnel » : notre personnage principal est membre du conseil des dirigeants de Salem et prend d'importantes décisions pour la ville, a de grandes responsabilités), et à la fois comme des êtres nuisibles et dangereux, tentateurs, qui ne respectent pas leur engagement et ne peuvent être fiables (d'un point de vue « personnel » : vis-à-vis des différentes relations et amourettes de la série). Les hommes sont quant à eux dépeints comme les victimes de ces femmes qui les tourmentent et les manipulent. Ce sont eux qui, de plus, sont chargés de rétablir l'ordre dans Salem afin de sauver tous ces pauvres gens d'une menace certaine et sordide : ils sont les héros, les sauveurs. La morale de cette première saison est toutefois satisfaisante (SPOILER ALERT) : ils ne parviennent pas à accomplir leur mission et font sombrer la ville, n'ont pas été assez rapides et intelligents face aux sorcières. Le retournement est intéressant, mais cela fait-il de Salem une série féministe ? Vous avez quatre heures. 

Le bonus qui fait plaisir

Le générique et sa musique (réalisée par Marylin Manson) : simplement exquis.


Conclusion

Une série intrigante avec du vrai mordant et un rythme lent qui ne fait que progresser d'épisode en épisode. Les personnages ne sont pas tous charismatiques et intéressants mais l'univers l'est assez pour se laisser tenter. On aurait bien zappé les histoires d'amour secondaires et réduit l'impact de la principale, mais après tout... le reste est au rendez-vous. Entrez, hantez, laissez-vous donc ensorceler.

17 octobre 2016

What's up, Folks ?

Petite pause présentation

(rapide, puisque tout le but est de découvrir au fil des articles les spécialités de chacun)

° Marion sera votre spécialiste critique: littérature, films & séries avec une spécialité toutefois pour la culture asiatique (dramas, K-pop…).

° Amélie vous causera BD, films, recherches et documentations, littérature aussi.

° Lux s’attardera sur des études (plus ou moins poussées) du cinéma & / ou de la littérature d’hier et d’aujourd’hui, avec une préférence pour les monstres et l’épouvante. Quelques critiques ne seront toutefois pas de trop, avec une préférence pour les BD / Comics. Détail à souligner : Lux fait également partie de l'équipe Vampires & Sorcières (si tu connais pas clique sur le lien, tu regretteras pas). Certains de ses articles (critiques notamment) seront à la fois disponible ici et sur V&S. 

Les infos utiles:

Ici, les auteurs accordent une place importante aux lecteurs.

Toute suggestion d’article, conseil ou avis peut directement nous être adressé

en commentaire ou via l’adresse mail suivante: gumihosgazette@gmail.com

Trêve de blabla, passons aux choses sérieuses maintenant.

Entrez, hantez, faîtes comme chez vous…

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